Chaque employeur a le devoir d’offrir un environnement de travail sécurisé à ses équipes. Les moyens de protection mis en place doivent être en adéquation avec les risques auxquels sont exposés les collaborateurs. Ils doivent aussi respecter les normes européennes en matière d’équipement de protection. Dans ce guide d’achat, découvrez les principales réglementations en vigueur et comment faire votre choix d’équipement de protection collective.
Guide d’achat : comment bien choisir ses équipements de protection collective avec Manutan ?
L'hygiène et la sécurité au travailDes équipements de protection au service de la sécurité collective
L’employeur a l’obligation légale de maîtriser les risques auxquels sont exposés ses collaborateurs. Plusieurs directives européennes, transposées dans les lois des pays membres, traitent de sécurité et de santé au travail. Elles obligent les entreprises à éviter les risques, à adapter les postes de travail, à mettre en place des mesures de prévention et à informer sur les risques. Le déploiement d’équipements de protection collective est indissociable de la sensibilisation des salariés à la sécurité au travail.
Pour mieux appréhender le sujet, voici les principaux devoirs de l’employeur en matière de sécurité au travail :
Évaluer et éviter les risques pour les équipes ;
Choisir des équipements limitant les risques sur le lieu de travail ;
S’assurer de la mise en place d’une prévention adaptée ;
Prendre des mesures de prévention collective et individuelle ;
Créer un service de prévention interne ;
Partager des informations sur les risques auprès des collaborateurs.
Quelle est la différence entre EPC et EPI ?
Les équipements de protection collective et individuelle s’intègrent dans la démarche de lutte contre les risques en entreprise. Les équipements de protection collective (EPC) sont utilisés avant les équipements de protection individuelle (EPI).
Concrètement, la prévention des accidents du travail se fait en trois étapes. Après évaluation des risques, lorsque les mesures de sécurité au travail ne suffisent pas à écarter totalement le danger, les EPC sont utilisés comme premier moyen de sécurisation d’un lieu de travail ou d’un poste de travail. Parfois, il n’est pas possible de mettre en place des EPC. L’entreprise a alors recours au port d’EPI pour protéger ses collaborateurs et éventuels visiteurs.
Par exemple, dans le cas d’une nuisance liée au bruit émis par une machine, le recours à un EPC peut se traduire par l’encoffrement de l’appareil. Toutefois, cette mesure de protection peut ne pas réduire suffisamment le volume sonore qui demeure alors un risque pour la santé et la sécurité des travailleurs à proximité. L’EPI utilisé pour les protéger est alors un casque anti-bruit.
Un autre exemple est la prévention des cas d’accident liés à des chutes de hauteur. Si le site de travail des salariés est un chantier de construction de bâtiments, il n’est pas possible d’empêcher le danger d’exister, même en mettant en place des mesures de prévention comme la formation des salariés aux risques de chute. Il convient alors d’utiliser un EPC de type garde-corps. Si la configuration des lieux ne permet pas d’en installer, des lignes de vie qui préviennent des risques de chute seront mises en place. Il s’agit d’un EPI, car chaque salarié doit s’y arrimer à l’aide d’un harnais de sécurité.
Les différents types d’équipements de protection collective
Par définition, un EPC est un moyen de protection des collaborateurs et, plus globalement, des personnes situées à proximité de la zone de risque. Il existe une grande variété de risques, en fonction de l’activité de l’entreprise, de la dangerosité des produits qui peuvent y être stockés et manipulés, des types de machines qui y sont utilisées…
Les EPC répondent à quatre principes de protection collective :
La protection par éloignement ;
La protection par obstacle ;
La protection par atténuation de la nuisance ;
La protection par consignation d’une fonction dangereuse lors d’interventions.
En suivant ces principes, une protection collective peut être un panneau d’interdiction d’accès qui éloigne les personnes d’une zone de manœuvre de camions. Le risque de chute lors de travaux en hauteur peut aussi être prévenu par la pose de garde-corps, un exemple de protection par obstacle. De même, un système d’aspiration de poussière atténue les nuisances engendrées par des travaux d’usinage.
La ventilation des armoires de sécurité
Certains produits, considérés comme dangereux, doivent faire l’objet d’un stockage spécifique dans les entreprises. Ce stockage est impérativement accompagné d’un système de ventilation adapté qui dépend de plusieurs paramètres.
Prévenir les risques liés aux vapeurs de produits dangereux
Le stockage de produits dangereux présente des risques de feu, voire d’explosion. Les émanations de certaines substances peuvent aussi constituer un danger pour les personnes qui les inhalent et pour l’environnement. Il est donc essentiel que les produits dangereux soient conservés dans des conditions sûres.
La réglementation européenne exige un stockage correct et sécurisé de certaines catégories de produits. La solution de stockage la plus répandue est l’armoire de sécurité. Ce meuble peut répondre à plusieurs normes, telles que les EN 11470-1 et EN 11470-2, qui imposent une résistance au feu de l’extérieur vers l’intérieur. Ces normes visent à éviter qu’un incendie dans les locaux d’une entreprise se transforme en sur-incendie ou provoque une explosion au contact de produits dangereux. En cas de feu, des détecteurs provoquent la fermeture automatique des portes de l’armoire, la mise en place d’un système d’étanchéité et la fermeture des aérations.
En dehors des situations d’urgence, les armoires doivent être ventilées en permanence grâce à un système de ventilation et de filtration. La ventilation a pour but d’empêcher la création d’une atmosphère dangereuse liée à la présence des produits.
Choisir le système de ventilation adapté
Il existe plusieurs types de filtration et de ventilation destinés à répondre aux normes de stockage des produits dangereux. Si un système de ventilation est déjà présent dans l’entreprise, il faut choisir un kit de raccordement. Celui-ci permet de relier l’armoire à la ventilation de l’entreprise. La gaine de raccordement est conçue dans des matériaux résistant à la corrosion par des produits chimiques et difficilement inflammables.
Une autre solution est le caisson de filtration et de ventilation qui s’adapte directement sur l’armoire. Il faut s’assurer de choisir un caisson compatible avec l’armoire de sécurité. Le caisson doit aussi être entretenu pour rester efficace, notamment lorsque le filtre nécessite des renouvellements. Il est enfin possible de relier la sortie du caisson de filtration et de ventilation au système de ventilation de l’entreprise, ce qui permet d’augmenter la sécurité en extrayant un air déjà filtré.
La signalétique dans les locaux et en extérieur
La signalétique s’intègre dans la politique de sécurité et de santé collective des entreprises. Cette catégorie d’EPC permet l’équipement des espaces intérieurs et extérieurs conformément aux principes de protection collective par éloignement et par obstacle.
L’obligation de l’employeur
La signalisation et l’affichage jouent plusieurs rôles en entreprise. La directive européenne 92/58/CEE définit les prescriptions minimales dans ce domaine :
Les panneaux d’interdiction d’accès ;
Les panneaux d’avertissement signalant les risques ;
Les panneaux d’obligation rappelant le port obligatoire de certains équipements de protection individuelle ;
Les consignes d’évacuation et de premiers secours ;
La localisation et l’identification des équipements de lutte contre les incendies.
Choisir la signalétique adéquate
Les panneaux de sécurité routière suivent plusieurs normes selon qu’ils sont installés sur la voie publique ou dans un espace privé. Ces normes définissent la taille, la hauteur et le type de rétroréflexion en fonction de plusieurs paramètres comme la distance à laquelle ils sont destinés à être vus.
Le choix du type de signalétique se fait selon le risque qu’il a vocation à prévenir. D’un point de vue technique, le type de signalétique dépend ensuite de son environnement d’implantation. Une signalétique peut se présenter sous forme d’adhésif à placer sur une surface bien en vue de tous.
S’il est destiné à être installé à l’extérieur, le panneau en PVC résistera mieux aux aléas climatiques. L’aluminium est un matériau durable et robuste, mais il ne peut être utilisé que dans les espaces extérieurs protégés de la pluie.
Pour un cône de chantier, par exemple, il est possible de choisir plusieurs types de lestages. Plus l’environnement extérieur est hostile et plus il doit être lesté.
Il existe également une signalisation personnalisable. Ce sont des outils d’impression réservés aux entreprises qui utilisent beaucoup de signalisation ou qui ont besoin d’afficher des messages très spécifiques.
Les barrières et les poteaux
Les barrières et poteaux ont pour vocation la délimitation des espaces et la sécurisation des accès. Cette catégorie de produits est utilisée aussi bien sur des chantiers ou des événements que sur des parkings ou à l’intérieur des locaux d’une entreprise. Ces équipements de protection collective permettent d’indiquer une voie à suivre ou de matérialiser une interdiction de passage.
Les principaux poteaux disponibles sont les poteaux à chaîne, à sangle et à corde. Les poteaux reliés entre eux par une chaîne sont généralement utilisés sur des chantiers. Ceux à sangle conviennent à la gestion de la foule dans les entreprises, les aéroports ou dans tout lieu où des files d’attente peuvent se former, en intérieur comme en extérieur. Les poteaux à corde apportent un aspect décoratif. Ils sont réservés à l’événementiel et à des lieux tels que les musées. Une alternative au poteau à sangle est l’enrouleur. Il se fixe à un mur dans des lieux qui ont besoin d’être balisés en permanence. Le dérouleur s’accompagne d’un récepteur fixé à un autre support.
Les barrières sont aussi des équipements polyvalents. Il faut les choisir en fonction du type de sol, de la longueur nécessaire et de la couleur. Certaines barrières permettent de délimiter des zones de tailles variables, comme les barrières encastrables ou extensibles. Un dernier critère de choix pour les poteaux et barrières est la couleur, même si elles ne sont pas normées, l’usage a attribué des couleurs spécifiques à certaines activités. Ainsi, le noir et jaune se retrouvent dans l’industrie, le jaune est plutôt associé à la sécurité, le gris se retrouve plutôt dans le transport, pour délimiter des quais de déchargement, par exemple.
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